Le marché des stages

Mise à jour en cours

>> Perspectives démographiques

La nécessité de former des jeunes pour remplacer les 8000 départs en retraite qui concerneront l'ensemble des métiers du notariat se traduit par diverses initiatives des instances professionnelles. Sachant que le maintien de la qualité des formations exclut d'augmenter brutalement les effectifs, il s'agit d'informer et de sensibiliser pour attirer de bons éléments. Au 31 mars 2013, le CSN recensait 9 424 notaires (+ 4.7% par rapport à 2010 et 48 000 salariés. D’après les contrats d’adaptation régionaux soumis par la profession au Garde des Sceaux, les besoins sont évalués à 200 créations d’offices. Ils concernent essentiellement les villes importantes de province. Le mouvement de suppression des offices ruraux préconisé antérieurement touche maintenant à son terme. Lire la suite

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En résumé,...

généralités Offres/Demandes de stage :

Offres : se caractérisent par le déficit de transparence. Diffusées par les offices notariaux auprès des Chambres des Notaires, les CFPN et Ecoles de Notariat, les revues professionnelles. L'utilisation d'Internet reste marginale : des exemples www.francenotaire.com, 2 offres et 2 demandes à ce jour sur le site du Mouvement Jeune Notariat, pas de rubrique Emploi sur le site de la Chambre des Notaires de Paris... Internet n'est pas, à ce jour, le lieu de rencontre de l'offre et de la demande de stages longs en notariat : opportunité de fluidifier le marché par les NTI. Les notaires ne semblent pas réagir comme d'autres professions, cf en informatique, les recruteurs consultent les sites des écoles, les publications d'articles par les étudiants, les profils et CV des élèves et prennent contact par mail pour des propositions d'entretien.

Demandes : c'est essentiellement l'établissement de formation, CFPN ou Ecole de Notariat, qui assure le placement des stagiaires auprès des notaires de son ressort. La démarche individuelle de recherche de stage se résume en priorité à la pratique de « la bouteille à la mer », c'est-à-dire envoi de CV par courrier ou courriel qui subissent le « classement vertical » ou sont effacés, guère de réponse. Par téléphone, barrage systématique dès l'accueil. A l'inverse d'autres professions très absorbées, cf les architectes, les notaires ne délèguent pas : le demandeur de stage ne parvient pas à parler à un collaborateur, d'où la difficulté d'obtenir un RV sauf stratagème (se faire passer pour un client...).

Les pistes : le réseau, les relations, au moins aussi utiles que les compétences,

Particularités sectorielles peu marquées : en ce sens que le marché des stages ne semble pas opérer de discrimination entre les compétences initiales des stagiaires (droit de la famille, immobilier, fiscalité...), ni entre les formations, dans la mesure où la profession est par tradition fortement régionalisée.

Le stage permettra de « toucher à tout », avec des variations selon l'importance de l'office notarial. Ces variations se traduisent dans la stratégie (prendre ou ne pas prendre de stagiaire) et dans la politique salariale. Elles paraissent dépendre plus de la personnalité du notaire (disponibilité, ouverture à la transmission « pédagogique », prise de risque sur la formation) que des considérations économiques. Du point de vue de la qualité de l'apprentissage, il est clair que le stage dans une petite étude favorise le contact direct et permanent avec le notaire ; il s'accompagne souvent d'une approche plus diversifiée des actes et pratiques professionnelles. Mais le maillage géographique du notariat (un office par canton) fait que les notaires ont du mal à attirer les stagiaires dans les zones délaissées par les services publics.

Apparemment, guère de discrimination garçons/filles entre les stagiaires. Les questions de charge de travail excessive (horaires démesurés) et de manque de temps à consacrer au stagiaire sont souvent invoquées par les notaires : déficit de management et d'organisation dans des offices chroniquement débordés ? Peu d'information sur la rémunération, aucune fourchette de salaire par catégorie sur les différents sites Internet.

Particularités géographiques
es stagiaires, qu'ils soient issus de la voie universitaire ou de la voie professionnelle, recherchent la proximité d'une ville universitaire ou de CFPN, pour des raisons de commodité scolaire et matérielle. Les notaires concernés se plaignent de cet état de fait. La question des transports est au coeur du problème : le choix du stagiaire est conditionné en priorité par la durée et les modalités du transport vers l'établissement de formation. La localisation géographique (opposition rural/urbain) compte moins que les conditions de desserte.